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RETOUR EN FRANCE

Vendredi 16  & Samedi 17 Novembre 2018

L'heure du retour a sonné ! Un long trajet aérien nous attend en direction de Paris en faisant un petit détour par Rome.


Mais avant cela, un bus nous emmène de l'hôtel vers l'aéroport. Les formalités d'usage ne sont pas trop contraignantes et après avoir résisté aux tentations en traversant une vaste zone duty-free, nous patientons sagement en attendant l'embarquement.


Nous décollons donc peu avant 13h00, direction Rome. Mais sur la route directe, et à quelques kilomètres de l'aéroport de Santiago, il y a un obstacle de taille à franchir : la Cordillère des Andes dont les plus proches sommets (et surtout l'Aconcagua), culminent à presque 7 000 m. 


Trace GPS du début du vol Santiago-Rome
Dès le décollage, l'avion va ainsi effectuer un large détour qui lui permet de gagner en altitude et éviter les plus hautes cimes des Andes.  C'est ainsi qu'en survolant les environs de Valparaiso, nous pouvons jeter un dernier regard ému vers le Boréal, toujours en carénage dans son dock flottant. 


La baie de Valparaiso et le Boréal dans le dock flottant

Et 25 minutes après le décollage nous survolons les Andes qui s'étendent à perte de vue. Etrangement, du fait de leur grande hauteur, ces montagnes sont faiblement enneigées. Le spectacle sous les ailes de l'avion est néanmoins grandiose.


Survol de la Cordillère des Andes
 
 

A 15h00, il fait grand jour mais l'avion est déjà mis en configuration nuit par l'équipage qui, visiblement, n'a pas envie d'être dérangé. (Sans vouloir se montrer exigeant, il s'agissait d'une compagnie institutionnelle basée à Rome dont le service à bord n'était même pas à la hauteur de la moindre des compagnies low-cost !). Etonnant !


Peu après 19h30, l'avion subit de fortes turbulences sans doute dues aux perturbations atmosphériques typiques du Pot-au-Noir au niveau de l’Équateur. Nous revenons ainsi dans l'hémisphère nord.


De Santiago à Rome : 12 500 km et 13h30 de vol
Et le lendemain samedi 17 Novembre, au bout de 13h30 de vol, l'avion atterrit avant l'aube à Rome. Après les formalités d'usage et un petit-déjeuner réconfortant, nous reprenons un nouvel appareil vers Paris Charles de Gaulle où nous atterrissons sous un pâle soleil à 12h30.


Le retour à la maison semble ainsi moins dur !

De Rome à Paris. La côte de l'île d'Elbe apparait sous les nuages

Entre Corse et Italie, l'île de Capraia
La fin du voyage entre Rome et Paris

SANTIAGO


Jeudi 15 Novembre 2018


Après un si beau voyage, l'heure du retour approche inéluctablement ! C'est ainsi !

Et ce matin, c'est en bus que nous rejoignons Santiago, point de passage obligé avant de prendre l'avion dès demain. En début de matinée, la gare routière de Valparaiso est une ruche bourdonnante et vrombissante. Plusieurs compagnies concurrentes se partagent les nombreuses lignes qui desservent la région. C'est un moyen de transport peu cher qui est très apprécié ici. Aussi, se frayer un chemin en traînant les valises à travers la foule dense des autres voyageurs pour trouver le bon bus n'a pas été facile !

Par l'autoroute, les 150 km qui séparent Valparaiso de Santiago sont confortablement avalés en moins de deux heures en traversant de multiples zones agricoles ou viticoles et en escaladant les tout premiers contreforts de la Cordillère des Andes. Cela nous a permis d'entrevoir rapidement une autre facette du pays.

Santiago - Quartier de l'Alameda
En milieu de journée, le bus nous dépose au terminal routier d'Alameda. Aujourd'hui, on appelle cela un "pôle multimodal" puisqu'il est situé à peu de distance du centre-ville, en bordure d'une artère majeure  desservant Santiago. On y trouve également une station de métro et de nombreuses sandwicheries et fast-food où les voyageurs en transit se restaurent. Notre hôtel est également intégré à cet ensemble. Pratique, une fois de plus !

Santiago - Centre Ville
Nous ne disposons que de quelques heures de loisirs à Santiago et le programme de la visite est établi en conséquence. Nous entrons de plein fouet dans la vie urbaine dès la sortie du métro sur l'avenue O'Higgins. Nous sommes alors proches du Palais de la Moneda, siège de la Présidence de la République. Situé en limite d'une large esplanade, ce grand bâtiment blanc bien gardé est un des hauts lieux de l'histoire de la ville et du pays. En vis-à-vis, flotte un grand drapeau chilien.


Le Palais de la Moneda

La Moneda est à quelques pas d'un vaste quartier très commerçant. Les larges rues qui se croisent à angle droit regorgent de jolies boutiques, mais quantité de vendeurs ambulants occupent aussi les trottoirs : cireurs de chaussures, vendeurs de boissons, de confiseries, de maroquinerie, de tout et n'importe quoi. La foule se presse, c'est très animé et bruyant. Autant de sensations que nous avions oubliées depuis longtemps !


Petits commerces sur les trottoirs de Santiago

Il fait chaud (30°C), et nous essayons de trouver momentanément un peu de fraîcheur dans l'église Saint-Augustin, un édifice à peine visible de l'extérieur. De part et d'autre de la nef, plusieurs chapelles latérales sont dédiées à différents saints ou personnages religieux devant lesquels des fidèles se recueillent avec conviction. Des panneaux décrivent la biographie du personnage et expliquent la "spécialité" pour laquelle il est recommandé de le solliciter ! Efficace ?

Clocher de l'église Saint-Augustin


Dans l'une de ces chapelles, une crucifixion très réaliste a une histoire bien singulière. Le "Cristo de Mayo" est le seul élément de l'église resté intact après un tremblement de terre en mai 1647. Mais pendant le séisme, la couronne d'épines a glissé autour du cou et depuis, il n'a jamais été possible de la remettre sur la tête sous peine de faire trembler la terre à nouveau.

Le Cristo de Mayo a résisté au séisme de 1647

La Casa Colorada, devenue musée de Santiago
Nous poursuivons notre balade vers la Plaza de Armas, vaste espace en partie ombragé. C'est visiblement un lieu de détente et de promenade pour les habitants qui essaient de prendre le frais sous les grands arbres ou autour d'une fontaine monumentale. La place est bordée de beaux édifices tantôt très classiques, tantôt ultra modernes avec des rapprochements osés où la cathédrale baroque jouxte la façade en verre d'une haute tour contemporaine. 
Plaza de Armas, lieu de rencontre très animé
Plaza de Armas - Fontaine et tour de la Municipalité de Santiago
Reflet d'une des tours de la Cathédrale
Façade miroir
Et c'est dans l'immeuble de la poste chilienne que nous allons écrire et affranchir nos dernières cartes postales avant de prendre un rafraîchissement bien mérité sur une terrasse ombragée de la Plaza de Armas.

Plaza de Armas - La Poste Centrale




Immobile - 30°C sous le soleil !
Ensuite, retour à l'hôtel pour refaire les valises une dernière fois…

VALPARAISO (Suite)


Mercredi 14 Novembre 2018


Avec Laure et Yves, les amis rencontrés à bord du Boréal, nous partons en voiture à l'assaut d'une des collines de Valparaiso dominant le port. Nous entamons un circuit aléatoire, labyrinthique à souhait où la topographie est plutôt compliquée ! Cela monte, descend et tourne sans arrêt, il y a de quoi se perdre !


Nous profitons de quelques arrêts qui nous permettent de surplomber la ville. L'enchevêtrement de constructions disparates est un modèle du genre. Comment se retrouver dans un tel fouillis urbain ?


Depuis l'un de ces promontoires, nous sommes bien contents de revoir le Boréal qui est entré dans le dock flottant hier soir, où il est en carénage pour 10 jours. En le revoyant, la nostalgie de la croisière nous gagne déjà !






Nous poursuivons en empruntant des rues toujours plus escarpées et colorées. Tout est peint ! Nous traversons un véritable musée d'art contemporain à ciel ouvert, fait de fresques tantôt cocasses, tantôt étranges, donnant à ces quartiers populaires une atmosphère singulière.

 



Changement radical d'ambiance à Viña del Mar, l'élégante station balnéaire à 10 km au nord de Valparaiso qui connut un renouveau architectural après le séisme qui avait frappé la ville en 1906. De jolies villas et belles demeures d'inspiration plus ou moins exotiques furent édifiées en nombre et donnent vraiment un air de vacances.

La baie de Valparaiso depuis Viña del Mar



Architecture balnéaire à Viña del Mar

Architecture contemporaine à Viña del Mar


Depuis la dune de Renaca, vue sur la baie de Valparaiso
En poursuivant vers Renaca, l'urbanisation est galopante. Les hauts immeubles poussent comme des champignons. Les Chiliens semblent atteints d'une frénésie de construction en hauteur et ne craignent pas le bétonnage de leur côte. Des buildings toujours plus hauts, de plus en plus denses, construits partout y compris en empiétant sur une énorme dune ! Y aura-t-il un jour assez d'acquéreurs pour écouler tout le stock d'appartements construits ? Cette fièvre immobilière est pour le moins étonnante !  

Constructions vertigineuses à Renaca au nord de Valparaiso




Retour à l'hôtel en fin d'après-midi ; mais notre ami Yves a découvert hier le lieu idéal pour photographier le Boréal dans son dock flottant pour en garder un dernier souvenir. Depuis le boulevard qui longe le port, il a repéré les fenêtres d'une salle de sport d'où il serait possible de faire ce cliché. Fallait déjà y penser ! En contournant un immeuble défraîchi (sans doute un ancien entrepôt), nous finissons par trouver l'accès à une vaste salle et y pénétrer. Dans cette salle de sport gérée par YMCA Valparaiso, beaucoup de jeunes et de moins jeunes s'entraînent ou transpirent sur une multitude d'appareils de torture. Après avoir contourné nombre de ces engins et traversé la salle, nous découvrons une magnifique vue sur le port et surtout nous sommes juste dans l'axe du Boréal qui repose sur son dock. L'emplacement est unique pour faire la photo du bateau dans une situation pour le moins inhabituelle. Bravo Yves, fallait le trouver !

Boréal en arrêt technique dans le dock flottant de Valparaiso pour 10 jours de travaux programmés