L'AMERIQUE !

Mardi 13 Novembre 2018 (Matinée)

Pour notre dernier jour de navigation, le soleil brille largement dès le début de matinée. Température agréable  sous un ciel absolument bleu, peu de vent, mer plate. Autant de conditions dont nous n’avons jamais bénéficié durablement depuis le départ de Papeete. Cela aurait pu être une magnifique journée en mer si nous ne vivions là les dernières heures nonchalantes de la croisière. Nostalgie !

Début de matinée. Les côtes chiliennes sont en vue

08h30, nous attendions et redoutions ce moment. Dans le contre-jour matinal, le profil accidenté d’une  côte apparaît timidement en filigrane au-dessus de l’horizon. L’Amérique ! Déjà ! Certes c’est l’Amérique, mais c’est surtout la fin irrémédiable du voyage qui s’annonce.

Arrivée dans la baie de Valparaiso

 

On distingue de mieux en mieux la côte, les collines en amphithéâtre qui cernent la baie de Valparaiso, puis les premiers faubourgs. Cela faisait bien longtemps que nous n’avions pas vu quelque chose d’aussi énorme : une ville ! La vaste agglomération barre tout l’horizon, des cascades de maisons colorées et empilées les unes sur les autres semblent dévaler les pentes. Vu de loin, c’est un vrai patchwork d’habitations. 

Valparaiso : un patchwork urbain

 

Le Boréal navigue dans la baie de Valparaiso alors que la vedette du pilote vient à couple du bateau qui ralentit de plus en plus pour rejoindre le port. Nous passons tout près du dock flottant dans lequel le Boréal entrera en carénage dès ce soir. Cet arrêt technique programmé et biennal va durer 10 jours et est nécessaire avant que le bateau n’entame sa campagne estivale dans le Grand Sud et en Antarctique.  

L'arrivée du pilote

Le dock flottant dans lequel le Boréal entrera en carénage en fin de journée

 

Valparaiso est aussi un port militaire

10h40, lentement, le Boréal accoste au pied du centre ville, à peu de distance du mausolée d’Arturo Prat (marin et héros national chilien) et du bel immeuble du commandement de l’Armada de Chile (Marine Nationale chilienne). Les lourdes aussières sont rapidement lancées aux lamaneurs et le Boréal est solidement amarré au quai, marquant ainsi la fin du voyage… Les bruits de la ville nous assourdissent déjà !

Le Boréal est amarré non loin du centre ville

Ainsi s’achèvent 20 jours de navigation depuis Papeete, dont 6 journées non stop depuis l’île de Pâques, soit un parcours total de 4 530 milles marins (8 390 km) à travers le Pacifique Sud. Une jolie balade !

A l’issue d’un tel voyage, il nous reste le temps de prendre le dernier apéritif au grand salon avec les amis que l’on a pu fréquenter à bord, puis partager le dernier déjeuner sur la terrasse du pont 6. Nous franchissons définitivement l’échelle de coupée à 13h30 et retrouvons ainsi la terre ferme, prêts à rejoindre notre hôtel, puis partir à la découverte de la ville.

Polychromie urbaine