Vendredi 23 Novembre 2012
Réveil avant l'aube. Il pleut sur Le Havre ce
matin. L'asphalte des quais, les files de conteneurs luisent sous la lumière
orangée des projecteurs. La manutention commencée hier soir a duré toute la
nuit. Les portiques déposent les boîtes sur le quai, un "cavalier"
enjambe et soulève le conteneur pour le transporter vers son lieu de stockage,
et ainsi de suite... des dizaines de fois de suite. L'ambiance sonore est à
l'avenant, un savant mélange de chocs métalliques, de couinements des treuils
électriques des portiques, des ronflements moteurs thermiques des cavaliers qui
s'entrecroisent, des sirènes et avertisseurs de toutes ces machines. Vu de la
passerelle du bateau c'est déjà impressionnant, mais vu du quai,
les dimensions et les masses de ces engins font vraiment peur.
Petit matin de Novembre sur les quais du Havre |
Un cavalier utilisé pour déplacer les conteneurs |
08 h 20, je prends le taxi-navette que la compagnie
met à la disposition de l'équipage et des passagers vers le centre ville. Les horaires n'obéissent pas
forcément aux souhaits du touriste conventionnel, mais c'est le seul moyen pour
sortir du port tant les contraintes de sûreté sont strictes et tatillonnes. Le
taxi me dépose en début de matinée à l'hôtel "Les Gens de Mer" qui
est le point de ralliement de tous les marins en escale ou en transit au Havre.
Le Havre - Le bassin du Commerce, pépinière de futurs navigateurs |
15 h 00, coup de téléphone d'un lieutenant du Fort
Sainte-Marie m'annonçant l'appareillage pour 17 h 00. Plus de temps à perdre.
Appel du taxi qui passera me prendre à 15 h 30 aux Gens de Mer, pour me ramener à bord. Quelle organisation !
17 h 00 précises, le Fort
Sainte-Marie décoste lentement sans remorqueur, à l'aide de ses propulseurs
d'étrave et de poupe. Le jour décline rapidement et sur le quai de la Capitainerie,
les silhouettes de Violaine et sa petite famille sont minuscules. Je devine
plus que je ne vois leurs signes de bras auxquels je réponds. Séquence, émotion
!
Ben oui, mais ça ne va pas du tout, pas de remorqueur pour le Fort Sainte Marie, pas d'abeille qui l'aide à sortir du port du Havre. Les enfants comprennent que le capitaine est assez fort pour sortir seul, leur Grappy est donc entre de bonnes mains. Mais effectivement, c'est une sortie très rapide.
RépondreSupprimerA quai, on ne distingue pas la silhouette qui nous salue, malgré son manteau bleu clair. Nous ne voyons que le flash de l'appareil photo.
Séquence émotion de voir ce bateau se diriger vers la pleine mer ... et la tempête, puisque pour l'occasion on a suivi la météo!
Les havrais