INFO PRELIMINAIRE L'escale de Rouen et de la navigation sur la Seine, ainsi que l'arrêt au
retour à Saint-Nazaire qui ont été supprimés.
Les
quatre "Fort" qui assuraient les rotations hebdomadaires entre la
Métropole et les Antilles ont été écartés de la ligne à l'hiver 2016, réintégrés sur ce service fin septembre 2017 avant de disparaitre à nouveau en 2018 et remplacés par des navires plus importants.
Malgré
ces changements, l'esprit du voyage évoqué ci-dessous reste le même, à
quelques détails près…
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Novembre 2012 - Presque un an sans écrire une ligne dans ce blog consacré à nos voyages ; presque un an sans vraiment voyager, si ce n'est un court séjour à Marrakech en mars 2012.
Il est donc temps de se
rattraper, et après les bourrasques et les froidures de l'Antarctique en 2011,
nous avons décidé de changer radicalement de cap cette année pour goûter au
charme tropical des Antilles, nous abandonner à la douceur des alizés et
peut-être aussi nous noyer dans le ti' punch…
Dès lors, pourquoi faire simple
quand on peut faire compliqué ? Pourquoi ne pas concilier navigation au long
cours et séjour en Martinique ? Et en poursuivant le raisonnement, plutôt que
d'y aller sur un confortable paquebot pourquoi ne pas traverser l'Atlantique à
bord d'un cargo beaucoup plus rustique ?
Restait à organiser un tel
périple : après le choix de la destination, trouver une date puis un bateau.
Rapidement l'option s'est portée sur les Antilles pour diverses raisons : départs
hebdomadaires de cargos depuis plusieurs ports de la Métropole, induisant ainsi
plus de souplesse dans le choix des dates ou lieux d'embarquement ; desserte
par une compagnie française armant sur cette ligne des bateaux sous pavillon
français menés par des officiers français, donc - cocorico ! - et surtout,
sécurité à priori et facilité de vie et d'échanges à bord.
L'an passé, Nelly n'avait (à
juste titre), que moyennement apprécié les charmes du Passage de Drake entre
Ushuaia et la Péninsule Antarctique sur le MS Fram. Elle n'ose donc pas cette
année, se confronter aux probables coups de vent d'automne en Manche, dans le
Golfe de Gascogne ou en Atlantique Nord pendant plusieurs jours à bord d'un
bateau au confort plus sommaire. Elle rejoindra Fort de France en avion en me
laissant seul à la barre du porte-conteneurs CMA CGM Fort Sainte-Marie entre la
Métropole et la Martinique.
Le CMA CGM Fort Sainte-Marie en escale à Rouen en Août 2012 |
QUELQUES REPERES AVANT LE DEPART :
La compagnie, le trajet, le bateau s'inscrivent dans l'histoire
maritime à laquelle quelques ports normands ne sont pas étrangers.
De la Compagnie Générale Transatlantique à la CMA CGM
Au cours de son histoire, en
dehors du trafic passagers vers les Amériques, la Compagnie Générale
Transatlantique a également misé sur les lignes de fret qui reliaient les
Antilles à la France métropolitaine, et pendant les années 50 et 60, la Transat
a fait naviguer la flotte bananière la plus importante du monde.
Avec l'évolution des techniques, le
développement de la conteneurisation à partir de 1970 a permis d'augmenter et
diversifier les volumes transportés par chaque bateau mais, conséquence
logique, entrainé le déclin des cargos spécialisés, tels les navires-bananiers.
En 1974, face à la baisse du
trafic, l'Etat cesse de subventionner la Transat, alors sous perfusion. Le fait
le plus marquant de cette période restant l'abandon définitif du paquebot France
au Quai de l'Oubli au Havre jusqu'en 1979.
Néanmoins, en 1977, la Transat
fusionne et absorbe un de ses concurrents, les Messageries Maritimes, pour
devenir la Compagnie Générale Maritime (CGM).
Pourtant, dans le même temps, un
armateur franco-libanais crée à Marseille en 1978 la Compagnie Maritime
d'Affrètement (CMA), qui connait un développement rapide au point de racheter
en 1996, la CGM.
Rebaptisée CMA CGM, la nouvelle société,
toujours basée à Marseille est devenue le 3ème groupe mondial de
transport maritime par conteneurs et le n°1 français avec une flotte de près de
400 navires desservant plus de 150 escales sur les 5 continents, pérennisant
ainsi les traditions maritimes de la Transat.
Avant guerre, la
commercialisation des bananes de Guadeloupe et de Martinique vers la Métropole réclamait
un transport rapide, fiable et fréquent.
Plusieurs compagnies se partageaient ce fret. Tous les 2 ou 3 jours, des
bateaux déchargeaient leur cargaison à Rouen et Dieppe qui ont été jusqu'aux
années 60, les deux grands ports de réception des bananes en provenance des
Antilles.
Mais la mise en service des
porte-conteneurs réfrigérés polyvalents bouleverse la donne. Les ports de
Dieppe et Rouen, trop exigus, sont délaissés. Le Havre prend le relais mais ne peut
conserver ce trafic qui va s'échapper progressivement vers Dunkerque à partir
de 1998. 400.000 tonnes de bananes sont ainsi débarquées chaque année dans ce
port.
C'est la compagnie CMA CGM qui
perpétue maintenant cette tradition. Internationalisation oblige, la Ligne des
Antilles est devenue NEFWI Line (North Europe French West Indies). C'est un service
hebdomadaire dont la fiabilité horaire est imposée par le transport de la
banane antillaise depuis Pointe à Pitre et Fort de France.
Cette ligne irrigue tout l'arc
nord-européen. Les ports de Dunkerque, Rouen, Le Havre et Saint-Nazaire sont
desservis en direct. Le
port du Havre permet des connexions hebdomadaires avec toutes les autres lignes
de la compagnie et principalement avec celles de l'Asie.
Le Fort Sainte-Marie
L'actuel porte-conteneurs Fort
Sainte-Marie est affecté avec 3 autres sister-ships à la liaison hebdomadaire
de la Guadeloupe et la Martinique depuis la Métropole. Il s'inscrit dans la
suite logique des anciens navires bananiers qui desservaient jadis la même
ligne.
Le premier Fort Sainte-Marie a
été construit en 1969 pour la Transat et mis en service en 1970 sur la ligne
des Antilles. Comme la majorité des cargos armés par cette compagnie, son nom
de baptême faisait référence à d'anciennes possessions françaises d'Outre-Mer,
aux Caraïbes, au Canada ou en Amérique. Long de 144 mètres, il pouvait emmener
3.000 tonnes de bananes à 21 nœuds.
Il était le dernier d'une série de huit bateaux
considérés à l'époque comme étant les plus beaux cargos jamais construits en
France, marquant aussi une évolution de la conception des installations
frigorifiques nécessaires au transport des fruits. Il fut le dernier
navire-bananier classique de la Transat avant la généralisation de la
conteneurisation réfrigérée qui bouleversa ce type de fret. Plusieurs fois
revendu, il a fini ses jours à Alang en Inde en 1998.
Le premier Fort Sainte-Marie armé par la Compagnie Générale Transatlantique |
L'actuel CMA CGM Fort Sainte-Marie en est donc le
digne successeur. Construit en 2003 et navigant sous pavillon français, il
mesure 197 m de long, 30 m de large et cale 11 m de tirant d'eau. Mené par 25
personnes, il peut emmener à 22 nœuds (soit 40 km/h), l'équivalent de 2.260 conteneurs
de 20 pieds dont 550 conteneurs réfrigérés pouvant transporter 11.000 tonnes de
fruits et de denrées périssables à chaque rotation.
Et s'ils partagent le même
espace, la mer, le monde de la plaisance et celui des cargos n'ont rien de
commun. Ainsi, pendant plus de deux semaines, je vais aborder un autre milieu
nautique dont je connais bien peu de choses : la Marine Marchande. Ce voyage
sera sans aucun doute une véritable découverte.
(*) A consommer avec modération... Peut être dangereux pour la santé !
(*) A consommer avec modération... Peut être dangereux pour la santé !
Bon voyage vers le soleil de Martinique. NM
RépondreSupprimerEn espérant que l'accès à internet soit autorisé aux VIP afin d'avoir des nouvelles
RépondreSupprimerPendant le voyage tu pourras calculer l'angle de déport du haut du bateau par rapport au niveau de la mer, par vent force 5 et creux de 4 mètres, le navire n'ayant pas d'anti roulis, cela occupera tes longues journées.
Une havraise quelconque
Ah mais voilà un voyage que je vais avoir plaisir à suivre... Même si il nous emmène bien loin des hautes latitudes, en effet c'est la découverte d'un milieu qu'on connait mal. Et ça me tente bien, moi, les voyages en cargo... J'embarque!
RépondreSupprimerSalut,invétéré marin
RépondreSupprimerqui choisit la route du "ti'punch à défaut de celle du rhum.Au moment ouj'ai regardé la carte le cargo était dans
l'est de Barfleur?La mer doit ètre agitée.
C'est le troisième message que je tente d'envoyer.la faute
à la clef.Bonne nuit et bonne route.M.M.G.
Bon voyage à GRAPY (de Toine et Maylis) Gros bisous !
RépondreSupprimerOn suit l'avancée du cargot tant que c'est possible via le lien internet que tu nous as envoyé.
On a déjà hâte de voir le montage photos !!
Profite bien de ce beau voyage.
A bientôt, bises
KLL et compagnie
bonsoir J.J.,
RépondreSupprimerou est-tu?que fais-tu?<>
Ou de veille à le passerelle.En tous cas profites bien et
bonne nuit.M.M.G.
Je tente une fois de plus un commentaire au bon plaisir de la clef.
Un ptit coucou au grand voyageur !
RépondreSupprimerOn n'arrive plus à suivre le cargot dans trafic "info" !! Pour l'instant impossible ! On attend avec hâte d'avoir de nouveau accès !! Car avec les enfants entre le Vendée globe et ton périple, on a de quoi faire ! Sans oublier les longitudes et latitudes que Maylis étudie en classe !!!
Bisous de nous 4.
Ton cargo n'est pas un escargot !!
RépondreSupprimerTu es déjà en Guadeloupe !!
Par contre, "Marine traffic.com" toujours hors réseau...
Si tu pouvais nous envoyer un peu de soleil ce serait vraiment sympa !
Bises de nous 4.
Ah enfin, on a retrouvé le cargo !!
RépondreSupprimerNon loin de la Martinique !
Quelle chance !
Bisous
salut
RépondreSupprimernous ce soir la neige samedi - 5 degres
profite bien du soleil
tchao
maxime
coucou ! bonnes vacances bisous joëlle
RépondreSupprimerrécit vraiment bien écrit, bravo !
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