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APPAREILLAGE DE SAINT-MALO

Le Bellot quitte l'écluse du Naye...

Histoire de me rassurer, je me lève aux aurores et arrive juste à temps pour voir le Bellot quitter l'écluse du Naye et pénétrer lentement dans le bassin Vauban. L'espace est limité pour manœuvrer et l'accostage au pied des remparts se fait en douceur. Le bateau est bien là, prêt à accueillir ses passagers en fin d'après-midi.  

... pour pénétrer dans le bassin Vauban de Saint-Malo


Le Bellot amarré dans le bassin Vauban, au pied des remparts

Cela laisse largement le temps de poursuivre la visite des hauts lieux de Saint-Malo. L'heure de la marée étant favorable, je me rends sur l'îlot du Grand Bé, séparé de la ville par un cheminement piétonnier découvrant à marée descendante. Cet îlot a été choisi par l'écrivain malouin Chateaubriand pour en faire sa dernière demeure face au large, volontairement à l'écart du monde. Hélas ! En pleine période estivale, cette tranquillité est bien mise à mal par le nombre conséquent de promeneurs qui ont eu la même idée que moi !

Néanmoins, cette jolie balade offre des vues intéressantes sur toute la côte depuis Saint-Lunaire jusqu'à Rothéneuf, sur Dinard et l'estuaire de la Rance ainsi que les différents îlots-forteresses édifiés par Vauban pour protéger Saint-Malo des raids menés par nos amis britanniques aux 17 et 18ème siècles dans le but de détruire la ville et la flotte française qui s'y abritait.

L'accès à l'îlot du Grand-Bé au début de la marée descendante

Depuis la plage de Bon-Secours, les îlots du Petit-Bé et du Grand-Bé. Au fond, l'île de Cézembre

Le Fort du Petit-Bé sous le seul et bref rayon de soleil de la journée

Les remparts vus depuis le Grand-Bé

Un dicton local prétend qu'il peut faire beau plusieurs fois par jour en Bretagne. En réalité, les éclaircies ont été bien rares et surtout très fugaces. Toute la journée s'est déroulée sous la menace de grains, dont certains se sont transformés en averses aussi soudaines que violentes, bien loin de la météo estivale qui aurait dû prévaloir en ce début de mois d'août.

Amarré au pied des remparts de Saint-Malo, le Bellot a fière allure

16h30 : Convocation et enregistrement des passagers dans les vastes locaux de la gare maritime. Mais nouveauté liée au contexte, l'accès au bateau est finalisé par le médecin du bord qui, après remise d'un questionnaire de santé et présentation du certificat de vaccination ou son équivalent, délivre le précieux sésame permettant de franchir la coupée du navire où l'équipage nous accueille avec les protections d’usage que nous portons également. En clair… tout le monde est masqué !

Cent un passagers viennent d'embarquer, soit à peu près la moitié de la capacité du bateau. De ce fait, tout le rythme de la vie à bord n'en sera que plus fluide, plus détendu et moins formel. Et surtout, les contraintes de distanciation seront moins pénibles à supporter…

A 18h30 précises, les amarres sont larguées et le Bellot entame alors une savante manœuvre au milieu du bassin Vauban pour se présenter correctement dans l'axe de l'écluse du Naye. C'est le moment choisi pour la traditionnelle réunion d'information de début de croisière au théatre ! Cette réunion se fera sans moi ! Je préfère rester sur le pont supérieur et profiter du spectacle alors que le bateau gagne l'estuaire de la Rance puis emprunte l'étroit chenal de sortie qui mène au phare du Grand Jardin.

Les remparts  de Saint-Malo s'estompent doucement sous un banc de nuages tenaces. La magie du départ agit immédiatement. Déjà, c'est le large… la croisière peut vraiment commencer.

Le Bellot passera-t-il l'écluse du Naye ? En arrière-plan, Dinard


 
Le bateau-pilote au bout du chenal de sortie du chenal de Saint-Malo, près du phare du Grand Jardin

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