Samedi 17 Décembre 2011
CAP AU NORD DANS LE DRAKE
07h30, soleil enfin ! Le vent est bien tombé, plus de déferlantes. Le coup de vent est passé mais il reste une belle houle d’ouest. Le tangage devient plus supportable et la fin de la nuit a été réparatrice.
Peu de monde au restaurant pour le petit-déjeuner. Bien des passagers n’ont sans doute pas digéré le dîner agité d’hier soir, tout comme Nelly qui continue de somnoler dans sa couchette.
La nature humaine est bien dépourvue dans ces circonstances, chacun « réagissant » selon ces possibilités. Hier soir, il y a eu des scènes dignes de vidéo gag, de la vaisselle brisée mais aussi une ou deux chutes. Plusieurs passagers vissés sur les fauteuils des salons attendaient désespérément, le nez pincé et le regard vide, la fin de l’épreuve un petit sac à la main… Ce sont des scènes de la vie ordinaire sur tout bateau pris dans le mauvais temps. Et c’est vrai, pour qui n’y est pas habitué, le Drake c’est long et c’est dur.
Et pourtant ce matin, malgré la longue houle d’ouest, la mer à retrouvé sa tête des bons jours. Sous le soleil, elle est d’un bleu très dense qui m’étonne. Ce n’est pas le bleu méditerranéen ou alizéen, mais peu s’en faut. Surprenant ! Si ce n’est la température, la promenade sur les ponts extérieurs redevient presque agréable.
08h30. Hier soir c’était la tempête ! |
Encore bien peu de monde au restaurant ce midi. Décidément, ce coup de vent laisse bien des séquelles. Pour qui n’est pas en forme, le Drake doit paraître interminable et le bateau bien inconfortable. Mais le bateau (et c’est encore plus vrai en voilier), remet chaque partie du Monde à sa véritable place. Même arrivé au sud de l’Amérique du Sud, il reste encore 450 milles marins (environ 850 km), pour ne parvenir qu’aux îles Shetland du Sud, soit deux jours de mer dans le meilleur des cas. Même depuis le sud de l’Amérique du Sud, l’Antarctique n’est pas la porte à côté.
Superbe après-midi avec le soleil retrouvé et une mer praticable. Les damiers du Cap et pétrels géants jouent avec le bateau. Un albatros géant nous accompagne également, planant au ras des vagues sans un battement d’ailes. Majestueux.
Réparation de la bâche de couverture de l’embarcation de survie endommagée hier par le coup de vent |
D'après la lecture de ton récit, on imaginait bien les énormes vagues !
RépondreSupprimerEt quand on voit les 2 photos (BEFORE / AFTER) sur le blog du FRAM, là on constate vraiment l'énormité du moment et dire que tout ça se passait pendant que nous on se plaignait de la pluie !! Bisous. KLL
toujours fidèle à l'expédition, mais je ne sais quoi vous dire c'est tellement bien écrit que l'on sy croirait(je préfère monfauteuil)mais àlire jj ça tangue un peu!!!!!vb Bisous
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