DETROIT DE MAGELLAN

Mardi 06 Décembre 2011

A 04h00, il fait déjà jour. Le ciel est bien bas  et nous passons à raser les montagnes qui bordent le canal de Beagle. Cela pourrait ressembler à ce que nous avions vu en Norvège.  

Dès le matin, il y a de l’ouvrage en prévision : rattraper le retard dans le transfert des photos et des vidéos et la rédaction de ce blog. Rien de tel que le début de la journée pour effectuer ces mises à jour.

Ceci fait, à 07h00 première sortie sur le pont pour prendre la température… Et là, pas de déception ! Ciel gris, vent violent de face, et froid glacial. Intenable !

Le MS FRAM quitte le canal de Beagle et navigue un court moment dans l’océan Pacifique. Puis à tribord toute, pour suivre le chenal de Cockburn avant d’emprunter le détroit de Magellan.

Navigation dans le détroit de Magellan

Nous naviguons sur les traces des grands découvreurs du XVIème siècle. Vu la configuration des lieux, ils ont dû à l’époque se poser bien des questions et les navires étaient bien différents…

Après un grain musclé, le vent se calme doucement, et après le petit-déjeuner, les passagers les plus téméraires se hasardent sur les différents ponts et coursives.

Les premiers oiseaux accompagnent le FRAM, quelques albatros fuligineux et plusieurs pétrels géants. Ce vent leur convient bien, ils nous suivent puis nous rattrapent dans de longs planés sans aucun battement d’ailes. Les rois du vent !

Pétrel géant

En fin de matinée, un biologiste du staff d’expédition fait un exposé en français sur le sud de l’Amérique en se servant du voyage de Darwin vers 1830 comme fil conducteur. Des conférences semblables ont lieu plusieurs fois par jour sur des thèmes différents en anglais ou en allemand. Un peu compliqué pour nous, dommage que nous ne puissions y participer davantage.

Fort heureusement, la météo s’améliore dans l’après-midi. Ce n’est pas encore la Côte d’Azur, disons que cela pourrait ressembler à une navigation en Manche par une belle journée d’hiver… Un ciel très lumineux, certes, mais beaucoup de vent de nord-ouest bien glacé et une mer rayée de longues traînées blanches.

Ce vent s’accélère en descendant des montagnes et pour notre arrivée à 18h00 à Punta Arenas (Chili), nous avons bien compris que ce phénomène météorologique n’est pas une légende.

L’arrivée ventée à Punta Arenas (Chili)