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QUAND VOULOIR REJOINDRE LE CHILI N'EST PAS QU'UN LONG FLEUVE TRANQUILLE !

Bien entendu, la pandémie de Covid a perturbé peu ou prou l'organisation de ce voyage. Si nous y pensions dès juillet 2020, nous avons concrétisé l'inscription pour notre future croisière six mois plus tard  en vue d'embarquer à la mi-décembre 2021. La pandémie ne serait plus alors qu'un mauvais souvenir, pensions-nous ! Naïfs que nous étions ! Qui donc pouvait prévoir que cela ne serait pas le cas ?

Le déferlement des vagues épidémiques et les confinements successifs ont fini par doucher nos espoirs au point qu'à la fin du printemps 2021, il était difficile d'y croire encore. Nous avons alors mis nos rêves en sourdine, d'autant plus que le Chili par lequel nous devions transiter, avait fermé ses frontières pour de longues semaines, éloignant davantage la perspective du voyage… L'espoir est revenu en septembre lorsque l'armateur a relancé le processus de réservation de la croisière.

Restait à trouver un vol pour rejoindre Santiago la veille du départ de la croisière. Malgré le fait que l'armateur était susceptible de réserver un bloc de 250 passagers (aller/retour) dans le même appareil, notre compagnie aérienne nationale a jugé opportun d'annuler le vol direct entre Paris et Santiago ce jour-là ! Difficilement compréhensible ! Tous les passagers ayant déjà réservé ont dû reporter leur vol vers d'autres compagnies aériennes (qui ne sont pas si nombreuses sur cette liaison), et nous avons réussi à trouver de justesse un vol vers Santiago, imposant un changement d'appareil à Madrid.

Début novembre 2021, le Chili a assoupli (légèrement) les conditions d'accès au pays au prix de formalités administratives et de processus plutôt tatillons. Il a d'abord fallu rédiger par e-mail une demande de passe sanitaire (Pase de Movilidad) auprès du Ministère de la Santé chilien en transmettant les preuves d'un parcours vaccinal complet en Europe. Après quelques chipotages sur la qualité d'une photo de passeport, la validation de cette demande nous a été accordée deux semaines plus tard.

Début décembre, l'Espagne, par laquelle nous transitions à l'aéroport de Madrid, s'y est mise à son tour en exigeant à peu près le même style de démarches, néanmoins plus rapides et moins intrusives.

Et pour finir, autant pour l'Espagne que le Chili, test PCR à faire 72h00 avant le départ de France et renvoi par mail des résultats aux autorités compétentes dans les 48h00 précédant les vols.

Nous avions l'impression frustrante que le but s'éloignait à mesure que nous progressions dans ces pénibles démarches. Sans jamais avoir de certitudes sur leur bonne exécution, ces formalités devaient être menées avec calme et sang-froid, nécessitant une organisation chronométrée et bien huilée. Stressant malgré tout !

En dehors de nos lourdes valises, c'est donc un épais dossier sanitaire que nous avons dû présenter lors de l'enregistrement à l'aéroport d'Orly. Notre voyage ne tenait qu'à un fil ! Tous les documents ou formulaires énumérés ci-dessus ont été méticuleusement contrôlés avant l'embarquement à bord de l'avion qui devait nous emmener à Madrid puis Santiago.

Et tout cela n'était que le hors d'œuvre du parcours du combattant qui nous attendait à l'arrivée…

Quatre vols internationaux ont atterri à peu près ensemble à Santiago. Plus d'un millier de personnes se sont  retrouvées à faire la queue en même temps dans les longs couloirs de l'aéroport avant de passer sous les fourches caudines de l'administration sanitaire chilienne, que l'on savait quelque peu… pointilleuse !

 

Au bout de 45 minutes d'immobilisme, nous avons appris que notre grand âge nous permettait d'emprunter une file parallèle beaucoup plus rapide. Cela nous a épargné une interminable attente debout, mais nous avons encore dû répondre aux mêmes questions déjà posées ou présenter les mêmes documents que nous avions déjà fournis par courriel. Il a fallu encore parcourir d'autres longs couloirs avant de subir un nouveau test PCR puis encore refaire la queue pour les formalités d'immigration. Nous avons alors pu récupérer nos valises qui nous attendaient stoïquement et depuis longtemps à côté des tapis roulants.

Pour résumer, quatre heures ont été nécessaires pour gagner l'hôtel situé en centre ville où nous devions rester à l'isolement strict en chambre en attendant le résultat du test PCR réalisé à l'aéroport… Ce qui ne nous a pas empêchés de subir un autre test antigénique dans la chambre d'hôtel, cette fois-ci à la demande de l'armateur  pour sécuriser l'accès à bord du bateau.

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