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DES BOÎTES, DES BOÎTES...

Mercredi 28 Novembre 2012 - 3ème jour de traversée

Encore une heure de décalage des montres cette nuit. Nous sommes maintenant en TU-1. La mer s'est calmée, la fin de nuit a été si paisible qu'un des passagers se croyait (encore ou déjà) à quai. Il est vrai que nous sommes loin des conditions d'inconfort d'il y a deux jours tant la mer s'est apaisée.

 

Ce matin, le second capitaine organise une visite guidée à notre attention. C'est lui qui est en charge de la gestion de la cargaison et nous explique que les conteneurs sont repérés en X, Y et Z (par travée, rangée et étage) par des numéros que l'on retrouve gravés sur les cloisons des cales. C'est grâce à ces X, Y et Z que les portiqueurs chargent la bonne boîte au bon endroit.

 

Le plan de chargement est établi préalablement par l'armateur mais c'est le second capitaine qui finalise le positionnement des conteneurs en fonction des contraintes mécaniques que la cargaison fait subir au bateau, en fonction des boîtes contenant des matières dangereuses, des reefers, du port de débarquement, etc..

 

Par informatique, les conteneurs sont également repérés par des codes de couleur selon les ports de provenance ou de destination, les matières dangereuses qui ne peuvent pas cohabiter ensemble, les branchements aux prises électriques pour les reefers. De puissants logiciels optimisent le remplissage des ballasts équilibrant l'assiette du bateau lors du chargement ou déchargement.

 

Aux escales, le second capitaine a aussi un gros travail administratif à exécuter avec l'armateur, la douane, les autorités portuaires, les sociétés de manutention avant que le bateau ne puisse larguer les amarres.


Coursive à l'intérieur de la cale
 
Il nous emmène ensuite dans le cœur du bateau, un dédale de coursives étroites ponctuées de portes étanches qu'il faut enjamber. Des files de câbles ou de tubes courent sur les cloisons ou aux plafonds. Nous sommes dans la cale, assourdis par le grincement des conteneurs frottant les uns contre les autres, le puissant ronflement des appareils de ventilation qui tournent à plein régime, (dans la cale, il faut aussi refroidir le système de réfrigération des reefers… !). Le niveau sonore élevé nous plonge dans une ambiance industrielle.

 

Nous progressons vers l'avant passant d'une rangée de conteneurs à l'autre et arrivons vers l'étrave dans un large espace occupé par des gros tubes en diagonale où passent les chaînes d'ancre. C'est un vaste local servant à stocker tout le matériel dont le bosco a besoin, amarres, câbles, caisses de matériel de rechange, consommables, etc… Sur un tas d'aussières en vrac, un cercueil est négligemment posé… Au cas où !

 
Poste de manoeuvre avant

Nous repassons à l'extérieur et montons au poste de manœuvre avant. Le seul endroit calme du bateau où l'on n'entend plus que le bruit du vent et le chuintement du bulbe d'étrave fendant obstinément la mer. En navigation, l'endroit est donc plutôt paisible. Au port, d'énormes treuils servent à raidir les aussières et moins utilisés, deux autres cabestans permettent de remonter les ancres au moyen de chaînes largement calibrées.
 


Quelques maillons de la chaîne d'ancre

 

Nous terminons la visite par le local incendie au pied du château et de l'hôpital… On n'a pas trouvé l'infirmière !

 

Avant le dîner, le commandant nous fait l'honneur du salon des officiers pour un pot d'accueil des plus sympathiques où chacun peut mieux se connaître en discutant un verre à la main avec le chef-mécanicien, et deux jeunes lieutenants. Toutes les meilleures traditions de la Marine ne sont pas encore perdues.



 

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