Dimanche
1er Juin 2014
Le FRAM a contourné la pointe nord-est de l'Islande durant la nuit et fait maintenant route vers le sud, autrement dit, nous attaquons la seconde moitié du parcours en longeant la région des Fjords de l'Est.
Et depuis le tout début de la
matinée, l'Islande nous refait son show. Ciel pur, air limpide, franc soleil, étonnant
! Cette météo inédite nous incite à quitter la couchette au plus vite.
La côte Est de l'Islande |
Nous suivons à toucher une côte
montagneuse incrustée de multiples fjords. C'est moins abrupt, moins haut que
ce nous avions vu précédemment, mais les cimes sont tout autant couvertes de
neige. C'est tout simplement éblouissant !
Le FRAM navigue à petite vitesse
sur les eaux calmes et incroyablement bleues du fjord de Seydisfjordur. A
l'avant du bateau, c'est le rêve. Du grand spectacle ! Les cimes enneigées se
reflètent dans l'eau, de nombreuses et très hautes cascades dévalent les pentes
en stries parallèles, près des berges quelques fermes se sont implantées.
L'arrivée à Seydisfjordur - Y a pire ! |
Tranquillement, le FRAM gagne le
fond du fjord et accoste au quai où s'amarre habituellement le ferry qui assure
la liaison hebdomadaire entre le nord du Danemark et l'Islande. Et une fois
n'est pas coutume durant cette croisière, nous avons droit à de vraies
installations portuaires.
Blotti au fond d'une anse cernée
par les montagnes, Seydisfjordur est un village unique en Islande, réputé pour
ses jolies maisons. Cela tient peut-être à leur architecture un peu plus
élaborée qu'ailleurs, la palette de leur teinte pastel, ou leur implantation
autour de ce qui ressemble à un lac.
Le phare de tous les
croisiéristes en escale, c'est l'église. Et celle-ci ne déroge pas à la règle.
Une jolie petite église en bois bleu pastel qui ajoute beaucoup de charme au village.
La voute de la nef en arc de cercle est aussi peinte en bleu plus soutenu. Des fenêtres
à petits carreaux éclairent la nef et le chœur, et laissent la vue sur la
verdure environnante et quelques bouleaux rabougris.
Nous passons ainsi une bonne partie
de la matinée, sous un généreux soleil, à déambuler dans les rues du petit
village. Une jolie parenthèse dans le rythme de la croisière.
Néanmoins, appareillage en début
d'après-midi ! La descente du fjord est aussi lumineuse que sa montée ce matin.
Tous les fauteuils sont pris d'assaut et ça bronze à tout va, chacun en
profite. Dès le changement de cap à la sortie du fjord, les nuages sont arrivés
et le vent est monté brutalement. Sauve-qui-peut général !
Nous naviguons quelques milles
avant de pénétrer dans le fjord d'Eskifjordur, notre escale de fin
d'après-midi. Le ciel est resté bien voilé et nous découvrons un village aux
maisons basses bien alignées, toutes construites parallèlement à la berge et
étagées sur les pentes de la montagne. Chacune en soi n'a rien d'exceptionnel
mais l'ensemble est assez harmonieux.
Eskifjordur L'une des nombreuses cascades qui dévalent des sommets du fjord |
Chacune de ces escales est le
prétexte pour que quelques uns partent en excursion organisées sur des thèmes
ou des destinations différentes. Pour nous, on verra plus tard. Ces pauses permettent
également la mise à jour de ce blog.
Eskifjordur |
Le quart d'heure
culturel
Liens entre France et
Islande (1/3)
Les relations historiques, culturelles ou
commerciales entre les deux pays ne datent pas d'hier.
Déjà au milieu du XIème siècle, un
savant islandais était venu parfaire ses connaissances à Paris, suivi de
plusieurs religieux.
Depuis longtemps les Islandais, grands
amateurs de littérature, ont pérennisé leur histoire et leur culture à
travers de longs récits épiques, les Sagas.
A l'inverse, c'est Jules Verne en 1864 qui a
fait découvrir l'Islande aux Français en publiant le second volume de ses
"Voyages Extraordinaires", le "Voyage au centre de la
Terre".
Selon les réalités et connaissances de
l'époque, Jules Verne s'est servi d'anecdotes historiques liées au pays pour
emmener ses héros jusqu'aux bouches d'un volcan islandais bien réel, (mais
éteint depuis longtemps), le volcan Snæfell, situé à l'ouest
du pays. La suite du roman laisse libre cours à l'esprit visionnaire et
prémonitoire de l'auteur en imaginant l'application de disciplines
scientifiques qui n'existaient pas encore au XIXème siècle.
En 1886, Pierre Loti,
marin et romancier, popularise un autre aspect de l'Islande en rendant
hommage aux marins paimpolais. Il écrit "Pêcheur d'Islande",
participant ainsi à la connaissance de ce pays, même si l'action du roman ne
s'y passe pas vraiment.
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