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RE-GAGNER LE LARGE

Nous sommes en navigation depuis hier soir. Depuis la sortie de la baie de Saint-Brieuc en cours de nuit, les vents d'ouest prévus sont là et bien là, fidèles au rendez-vous (25 à 30 nœuds/46 à 55 km/h), avec la mer en conséquence. Rien de bien violent, mais...

Bien que la plupart des passagers soient venus à bord pour respirer de nouveau le grand air et retrouver le goût du large qui leur manquait tant, beaucoup de personnes restent calfeutrées dans leurs cabines en ce début de matinée, visiblement cueillies à froid par les conditions de mer dès le démarrage de la croisière.

Un grain arrive !

Le jour se lève sous un ciel menaçant. Naviguant plein ouest au large des côtes de Bretagne, le Bellot fait face au vent et à la houle. Aucun doute, nous sommes déjà en haute mer. Indéfiniment, l'étrave du bateau encaisse les vagues les unes après les autres en soulevant de copieuses gerbes d'embruns qui se dispersent en larges traînées. Grâce aux stabilisateurs, le roulis est bien atténué mais il faut quand même en convenir, nous sommes en Manche et ça bouge ! Rien de bien surprenant, sauf que nous sommes au mois d'août !

Cette météo inhabituelle se dégrade encore un peu plus en cours de matinée avec de fréquents passages de grains où parfois la violence de la pluie aplatit la mer, donnant aux vagues des couleurs glauques et des formes adoucies, totalement irréelles.

Vent d'ouest 25 à 28 nœuds (46 à 53 kmh)


Pas grand monde autour de la piscine ce matin

Il n'y a que les oiseaux pour apprécier cette météo

Peu avant midi, le Bellot s'insère progressivement dans le sens descendant du "rail d'Ouessant", l'itinéraire obligatoire que doivent emprunter les plus gros navires pour contourner en sécurité la pointe de Bretagne. A partir de 13h00, le Bellot arrondit progressivement sa route vers le sud-ouest pour entamer la traversée du Golfe de Gascogne. Le vent et la mer s'apaisent alors lentement. Le bateau est moins chahuté, l'allure devient plus confortable au grand soulagement de tous les passagers qui commencent à revivre.

Première rencontre en haute mer

Dans l'après-midi, il reste encore du vent et quelques belles vagues mais l'atmosphère s'assèche et devient plus lumineuse et le soleil finit enfin par apparaître timidement. Derrière nous, les premières silhouettes de cargos émergent de l'horizon, nous rattrapent lentement puis nous dépassent avant de disparaître.

 

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