Samedi 24
Mai 2014
Les valises ont été bouclées à la dernière minute mais toujours
dans la crainte de rater l'avion, ce matin c'était 06h00 debout ! Et notre comité
d'accueil qui attendait à Saint-Lazare nous a emmenés directement et sans
encombre à l'aéroport Charles de Gaulle. Le fait que l'Islande soit rattachée à l'espace
Schengen nous a épargné un passage douloureux à travers les boutiques
duty-free… Après un enregistrement cafouilleux, une sécurité tatillonne et un
retard d'avion, ce n'est qu' à 15h20 que nous parvenions enfin en bout de piste
à Roissy, prêts à décoller !
Le reste du vol fut sans histoire pour rallier l'aéroport de
Keflavik en 02h50. Le plafond est si bas que la piste apparaît au dernier
moment. Bienvenue en Islande !
Cet aéroport est de taille réduite et il est facile d'y circuler
et d'y récupérer rapidement ses bagages. Il est situé à 50 km de la capitale,
que l'on rejoint aisément en bus en traversant les champs de lave de la
presqu'île de Reyjkanes. Eh ben, depuis mon dernier passage (en 1979), on ne
peut pas dire que la végétation ait beaucoup poussé !
Ce service de bus est bien pratique et efficace ; il prévoit même
la mise à disposition de navettes desservant les hôtels ou chambres d'hôtes
à la demande des passagers. Nous sommes les derniers à être déposés, ce qui
nous vaut un circuit complet serpentant à travers les rues de la ville et qui nous permet
déjà de se repérer sans fatigue.
Nous avions réservé une chambre dans le gîte "Chez
Monique", tenu par une Normande que les hasards de la vie ont amené en
Islande il y a plus de 40 ans et qui y est restée. Une femme charmante au
parcours atypique. Sa maison est située à deux pas du centre ville, juste derrière la
nouvelle mairie et en bordure du petit lac Tjörnin, l'une des attractions de
Reyjavik.
En quelques minutes nous sommes sur le port pour déguster des
brochettes de poissons au "Seabaron", un petit restaurant un peu
folklo situé dans un ancien entrepôt et créé par un ancien pêcheur qui s'est
reconverti dans la soupe de langoustines, le steak de baleine ou les célèbres
brochettes que l'on choisit dans des armoires réfrigérées. Ensuite, en jouant
des coudes, on cherche une place pour dîner sur des planches en bois, assis sur
des barils en plastique. Folklo, je vous disais !
En attendant d'être servis, nous avons eu tout le loisir de
contempler la déco murale faite de tout et de rien en rapport avec la mer et la
pêche. Un resto incontournable pour qui vient à Reykjavik.
Après dîner, il nous reste assez de temps pour commencer à
arpenter les rues de la ville, dont Laugavegur. C'est samedi soir, c'est très
animé. De nombreux bars sont ouverts et semblent très fréquentés par la
jeunesse locale.
Cela nous amène tout doucement au sommet d'une colline dominée par le haut clocher de l'église Halgrimskirkja, dont la façade est inspirée par la forme des colonnes de basalte, typiques de l'Islande. Il est 20h45, cela semble encore ouvert. Nous avons juste le temps de jeter un œil à l'intérieur. C'est très lumineux, mais la décoration n'incite pas à la distraction. C'est moins que minimaliste !
REYKJAVIK - Le clocher de l'église Hallgrimskirkja |
Cela nous amène tout doucement au sommet d'une colline dominée par le haut clocher de l'église Halgrimskirkja, dont la façade est inspirée par la forme des colonnes de basalte, typiques de l'Islande. Il est 20h45, cela semble encore ouvert. Nous avons juste le temps de jeter un œil à l'intérieur. C'est très lumineux, mais la décoration n'incite pas à la distraction. C'est moins que minimaliste !
Ce qui dénote juste dans cette nef austère, c'est un magnifique
orgue contemporain de plus de 5.700 tuyaux. Un monument à lui tout seul,
splendide à regarder à défaut de l'entendre !
Le
quart d'heure culturel
L'Islande,
c'est où ?
L'Islande est une île de l'Atlantique
Nord effleurant le Cercle Polaire.
Alors, une île lointaine ? Pas tant que
cela !
2.200 km séparent Reykjavik de Paris, à
peine plus que Marrakech ou Athènes qui semblent pourtant bien plus proches.
Pour finir de situer, les côtes islandaises sont à 400 km du Groenland, 820
km de l'Ecosse ou 1.000 km de la Norvège.
Géologiquement, l'Islande est écartelée
entre l'Amérique du Nord et l'Europe de l'Ouest à cause du mouvement des
plaques tectoniques, mais géographiquement la plus grande partie de son
territoire est située sur la plaque européenne.
Culturellement, sa population est
scandinave suite aux invasions vikings du IXème siècle et, plus
tard, aux colonisations norvégiennes puis danoises.
Historiquement, l'Islande ne s'est
définitivement affranchie de la tutelle danoise qu'en 1944 où elle est
devenue complètement indépendante, tout en gardant des liens privilégiés avec
les pays scandinaves.
Cependant, l'Islande a toujours été
liée aux autres pays du continent européen, au point d'avoir intégré l'espace
Schengen en 2001 ou l'espace SEPA relatif aux transactions bancaires en
euros (bien que la couronne soit restée la monnaie officielle du pays).
L'association
avec l'Europe politique et économique est une autre histoire ! Le pays a été
tenté de se rapprocher de l'Union Européenne en 2009 à la suite de la crise
financière. La tentation était très forte, mais c'est la méfiance scandinave
face aux amalgames incertains et le pragmatisme qui l'ont emporté. Les
Islandais ont surtout craint que leur intégration à l'Europe ne leur fasse
perdre, entre autre, la maîtrise de leurs droits de pêche, droits sur
lesquels ils sont extrêmement chatouilleux… Donc, statu quo !
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J'ai en parallèle le blog du Fram et le tien, ça va être intéressant de lire deux visions d'un même voyage! Profitez bien, je vais voyager par procuration. Au plaisir de lire la suite!
RépondreSupprimerCa donne envie ton resto atypique...