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ILE BANKS

MARDI 08 SEPTEMBRE 2015 - Jour 16 - JESSE HARBOUR - (Ile Banks - Territoires du Nord-Ouest)
 
Arrivée aux premières lueurs du jour, le Soléal pénètre dans la baie de Jesse Harbour, sur l'île Banks. A vitesse réduite, le bateau gagne le fond de la baie pour y jeter l'ancre. Le soleil qui nous avait gratifiés de belles lumières à son lever disparait rapidement au-dessus de l'épaisse couche de nuages.
 
Le passage du Soléal trouble à peine la surface de l'eau

Effet de lumière matinale




En approche de Jesse Harbour
Malgré la température extérieure de 3°C, il faut être matinal aujourd'hui. Le premier Zodiac™ débarque ses passagers à 07h30 sur la plage. Celle-ci est en fait un long éperon de sable clair qui ferme une lagune au fond de la baie de Jesse.
 
Le Soléal dans la baie de Jesse Harbour
 
Avant de rejoindre cette lagune, il faut contourner bon nombre de petites dépressions remplies d'eau. Ces mares animent un peu le décor plutôt austère des environs.
 

La lagune communique avec la mer par un goulet, la tête d'un phoque émerge de temps en temps de l'eau glacée. La banquise de l'hiver dernier n'est pas complètement fondue et la berge est déjà ourlée d'un cordon de glace. A peu de distance, une fine pellicule transparente recouvre par plaques l'eau calme de la lagune. Selon la salinité, la mer gèle à partir de -1.8°C. L'hiver est bientôt là.
 
L'hiver arrive. La berge commence à geler


En quittant la plage, nous partons pour une randonnée vers un promontoire. De loin, cela ne parait ni dur, ni compliqué. Rapidement, nous devons traverser un large espace constitué de dalles sableuses entre lesquelles pousse une végétation très rase. Ces sortes de dalles sont une conséquence des périodes de gel et de dégel successives qui déforment la couche superficielle du sol.
 
Puis, nous parcourons une vaste zone sablonneuse accidentée. Là encore, tout le terrain a subi les effets répétés du gel et du dégel. Nous avons l'impression de traverser un champ de bataille où les boursoufflures succèdent aux dépressions. Il faut franchir des crêtes puis traverser des petites vallées. Une vraie piste de cross ! Peu de végétation pousse dans ce terrain difficile, le cadre est quelque peu lunaire.
 
Dallage "naturel" provoqué par le gel et le dégel


Le champ de bataille de Jesse Harbour

Le retour du promontoire se fait en traversant des fonds plus spongieux, mais un peu plus végétalisés, avant de regagner la plage. Des restes de banquise encombrent partiellement la baie. Plusieurs petits growlers dérivent parallèlement à la plage, emmenés par le courant.
 
10h15, retour à bord du Soléal. Une fois les bottes lavées et après avoir ôté notre tenue complète d'aventuriers polaires, nous profitons d'un bon café réconfortant au salon du pont 3.
 
10h30, appareillage de Jesse Harbour et slalom entre les glaçons. Aux jumelles, un naturaliste a déjà repéré un ours blanc, très loin sur un morceau de banquise. Le Soléal modifie sa route et s'approche lentement.
 
L'ours très méfiant au passage du Soléal
 
Un phoque malchanceux a servi de déjeuner à l'ours. Celui-ci, repu, n'a plus rien à défendre et après quelques moments d'indécision, il préfère plonger dans l'eau avant que le bateau ne se rapproche trop, en abandonnant sur la glace la peau et les intestins sanguinolents du malheureux phoque.
 
Cette fuite de l'ours arrange bien les affaires d'une bande de goélands qui va finir le travail. La nature a horreur du vide !
 
Ce qu'il reste d'un phoque après le déjeuner de l'ours
 
Dans l'après-midi, le vent se renforce quelque peu et la mer devient plus agitée. A 17h00, le Soléal mouille dans la baie de Salis, toujours sur l'île Banks, en vue d'un débarquement qui s'avère vite impossible à cause des rouleaux qui déferlent sur la plage. Les naturalistes partis en reconnaissance reviennent bien dépités après cette incursion trop rapide dans la baie.
 
 
21h30 à la passerelle. Le vent est bien calmé et la mer est redevenue lisse. La nuit est presque tombée. Le Soléal met le cap au sud-ouest en traversant le golfe d'Amundsen pour quitter définitivement les îles de l'Archipel Arctique.

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