ARRIVEE A PUNTA ARENAS

Mardi 14 Décembre 2021 - Réveil à l'aube pour retourner à l'aéroport de Santiago pour la dernière partie du voyage aérien vers Punta Arenas grâce à un vol affrété par l'armateur où la distanciation physique est scrupuleusement respectée. Un vol confortable (2.500 km) passé à dominer la Cordillère et la Patagonie. En fin de parcours, nous survolons un enchevêtrement de pics, de vallées et de lacs. C'est d'avion que l'on mesure la puissance inexorable de vastes glaciers qui s'écoulent en dessinant des graphismes étonnants. Des langues glaciaires serpentent au fond des vallées en courbes harmonieuses et finissent leur course dans des lacs couleur turquoise où flottent quelques icebergs. Un vrai cours de géologie et de géographie… à ciel ouvert !

Glacier Upsala (Argentine) à gauche

Glacier Viedma (Argentine)

Cela nous vaut de survoler les sites patagoniens les plus réputés en matière d'alpinisme, d'escalade ou de trekking, tels le glacier Perito Moreno ou les aiguilles de Torres del Paine.

Les aiguilles des Torres del Paine (Chili)

Après ces trois heures de vol et un dernier battement d'aile au-dessus du détroit de Magellan, notre avion atterrit en tout début d'après-midi. Pour éviter tout risque de contamination depuis les derniers tests, nous sommes pris en charge dans l'aérogare même et rapidement transférés vers notre destination finale. Après quelques kilomètres en bus, nous sommes bien soulagés de constater que notre navire, Le Commandant Charcot, nous attend sagement au môle d'escale de Punta Arenas. 

Sur le quai, nous devons nous soumettre à une ultime formalité sanitaire avant d'embarquer. Le médecin du bord nous pose quelques questions sur notre état de santé puis demande le résultat du test antigénique réalisé la veille à l'hôtel avant de nous autoriser à poser le pied sur l'échelle de coupée ! Soulagement général ! En 2021, un voyage vers l'Antarctique, ça se mérite !

Le Commandant Charcot amarré au môle de Punta Arenas

15h00, enfin, nous y sommes ! Mais il est trop tôt pour disposer des cabines une fois les formalités d'enregistrement terminées. Pour patienter, tous les passagers se voient offrir dans le grand salon la coupe de champagne de rigueur, qui prend une saveur bien particulière après la multitude d'obstacles qu'il a fallu surmonter pour arriver jusqu'ici. 

Cela laisse du temps pour se repérer sur le bateau avant l'appareillage. L'organisation des espaces est différente de ce que nous connaissions sur les autres paquebots de la compagnie. La première impression sur ce navire imposant est flatteuse : une décoration sobre et très lumineuse, plutôt contemporaine mais sans outrance. La grande nouveauté est la coursive extérieure du pont 5 qui fait tout le tour du bateau : un vrai plus pour qui ne se lasse jamais de contempler la mer.

Fin de journée, les lamaneurs chiliens s'activent sur le quai. Les amarres sont larguées les unes après les autres. Le Commandant Charcot se déhale lentement du quai. Trois longs coups de sirène retentissent, déjà le bateau accélère et s'engage dans la branche nord-est du détroit de Magellan en laissant l'île de la Terre de Feu sur tribord. Punta Arenas disparait rapidement. La croisière commence !

18h20, appareillage de Punta Arenas et premier bord dans le détroit de Magellan

Dans le détroit, la mer est calme. Aucun bruit, aucun mouvement. Depuis Paris, les journées ont été longues et intenses et très vite le manque de sommeil se fait sentir…