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PUNTA ARENAS… DE NUEVO

Située dans le Détroit de Magellan, Punta Arenas était jusqu’en 1914,  le point de passage obligé de tout voyage allant de l'Atlantique au Pacifique. Ce port connaissait une grosse activité grâce aux escales des grands voiliers qui y relâchaient ou des cargos qui s’y ravitaillaient en charbon. Mais dès la mise en service du canal de Panama, l’activité du port a irrémédiablement décliné. Les navires à vapeur et les grands voiliers n’avaient plus besoin de contourner le sud de l’Amérique et l'économie de la ville a périclité. Mais de cet âge d’or, la cité chilienne a su garder un attrait particulier et désuet qui étonne toujours les visiteurs.

Le centre névralgique de la ville est la Plaza de Armas, entourée de grands arbres sombres. En son milieu, trône une statue démesurée de Magellan, le célèbre navigateur portugais qui a donné son nom à cette région qu’il a été le premier à découvrir en 1520. Juchée sur son piédestal, la statue en bronze du-dit Magellan domine impérialement un malheureux indien patagon désabusé !

Punta Arenas - Plaza de Armas - La statue de Magellan et le pied de l'Indien - (Archives Personnelles - Décembre 2011)

Lors de notre précédent voyage de 2011 vers le Grand Sud, nous avions déjà fait escale à Punta Arenas. Sans en être vraiment convaincus, nous avions à ce moment sacrifié au rituel incontournable d'une légende locale voulant que tous ceux qui touchent le pied de l'Indien reviennent un jour dans cette ville. Alors, comme de nombreux touristes, nous n'avions pas manqué de toucher et de polir le gros orteil de l'Indien qui a finalement tenu ses promesses. Dix ans plus tard, nous sommes de retour pour quelques heures en Patagonie. Il suffisait juste d'y croire !

Mardi 28 Décembre 2021 - Le Commandant Charcot n'a plus que quelques milles à parcourir pour gagner Punta Arenas, terme de la croisière. Réveil très matinal aujourd'hui, les valises doivent être sorties dans les coursives à 06h00 et trois-quarts d'heure plus tard nous sommes au petit-déjeuner alors que le Commandant Charcot s'amarre au môle d'escale.

Retour au point de départ à Punta Arenas

Il nous reste quelques minutes pour rassembler nos affaires et saluer les membres de l'équipe hôtellerie que nous avons appréciés et à 09h15, nous quittons le bord. Le Capitaine, la Cheffe d'Expédition, le Directeur de Croisière et quelques serveurs font la haie d'honneur avant que nous ne franchissions la coupée. Dernier mot de sympathie, dernier au-revoir et sans trop réaliser, nous sommes déjà installés dans le bus pour faire un tour de ville avant de reprendre l'avion.

Ici, on est toujours le plus au sud de quelque chose d’autre. Punta Arenas revendique le statut d’agglomération la plus australe du Monde, en concurrence directe avec Ushuaia en Argentine. La ville s’étage en pente douce depuis la mer. Le bus nous emmène d'abord au Cerro de la Cruz, où une plateforme permet de dominer les toits multicolores de la ville, mais surtout d'avoir une vue d'ensemble sur le détroit de Magellan. 


Les toits de Punta Arenas et le détroit de Magellan vus du Cerro de la Cruz

Nous redescendons ensuite vers le centre de l'agglomération. Des rues trop larges se croisent à angle droit et sont bordées de constructions disparates allant d’immeubles de style alternant avec des maisons basses en bois et tôle ondulée. Aucune homogénéité et pourtant l’ensemble n’est pas sans charme. C'est purement subjectif, mais il se dégage de cette ville une impression de bout du monde. Ici, ce n’est pas le far west, mais le far south…

A qui appartient ce câble ? Pas facile de s'y retrouver !


L'architecture néo-classique des immeubles autour de la Plaza de Armas

 

 

Arrêt incontournable à la Plaza de Armas pour admirer les très beaux immeubles d'architecture néo-classique qui balisent les carrefours les plus importants. Mais le centre de la place est en réfection complète. De hautes palissades empêchent l'accès à la statue de Magellan et nous ne pourrons pas toucher une nouvelle fois le pied de l'Indien !

Au centre de la Plaza de Armas, l'Indien assis au pied de la statue de Magellan (temporairement inaccessible à cause de travaux de pavage autour de la statue)
Déjeuner rustique au restaurant de l'estancia Rio de las Ciervos




Déjeuner dans une petite estancia au sud de la ville. Le décor, le service et les prestations sont d'un niveau différent de ce que ce nous avions connu à bord mais les côtes de mouton sont savoureuses. Cela nous donne un rapide aperçu des spécialités culinaires chiliennes. Quelques pas dans le parc à la fin du repas nous permettent de retrouver ce que nous avions oublié au cours de ce voyage : des arbres, de l'herbe, des fleurs…

En regagnant l'aéroport, le bus passe non loin du Commandant Charcot. La vision est partielle et fugitive. Nous jetons un dernier coup d'œil ému sur ce magnifique navire qui nous a menés bien au-delà de ce que nous avions imaginé avant notre départ…

Depuis le bus, au revoir au Commandant Charcot

Ensuite, vol de trois heures au-dessus des nuages jusqu'à Santiago où nous atterrissons vers 17h15. Nous sommes transférés en pleine heure de pointe vers un très bel hôtel du quartier moderne de Las Condes. Changement d'ambiance ! 

 

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